mercredi 19 septembre 2012

Un brin d'éternité

Quand je te hume je sens mon premier dérapage, l'ultime (mais je n'en parlerai pas ici) et surtout je me rappelle de mon premier baiser, celui qui m'a le plus marqué. Cachée dans les buissons j'ai découvert ma sexualité lorsque nos salives se sont mélangées par nos baisers écrasés. Je ne sais plus à quoi tu ressemblais ni comment tu t'appelais mais tu as éveillé en moi des émois que je recherche encore en embrassant mes amants.

Sur la terre ferme, chevelure infinie et tendre, fraîche et brillante ou asséchée et croustillante selon l'humeur du temps, mais toujours au détour d'un chemin. Tu accueilles mes pieds nus comme des rois ; en été, en fin de journée, lorsque le soleil commence à se coucher tu es rafraîchissante et apporte légèreté à ces extrémités de mon corps. J'aime me coucher sur toi à peine vêtue percevoir ton parfum vert et deviner ton goût de salade, cette saveur un peu fade.

Une plaine remplie de toi ressemble juste au paradis. Rien entendre à chaque pas rien que le silence pas à pas.  Marcher sur toi nus pieds c'est divin. Quand je vais au bois, je finis toujours par quitter le chemin pour te rejoindre, m'étendre à même ton corps à la fois dense et aérien et parfois mâchonner un instant un bout de toi, les yeux rivés vers le haut, l'immense.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire