dimanche 15 décembre 2013

Extrait d'Amor

Spéciale dédicace

A la Zubrowka (in Amor)
Et à Octave

La pilule en bouche, un instant, ma digestion se cabre.
Ne pas l’avaler mon enfant, dit-elle, religieusement.
Mais avec mon consentement, Mère
La Zubrowka m’aide à avaler ce que vous croyez être n’importe quoi ;
Elle noie votre ignorance et, mon enfant : celui que je crée ;
Celui que je crée même ayant perdu toute conviction ; il me reste
Fidèle Toujours et encore.
Mes émois ! Et moi ! Et moi !
Mon Dieu, je survis sans y porter d’importance mais la Création va Au-delà ;
Elle s’accapare nos doigts, notre foi ou son absence : comme la foi ou la mort
Je l’ai touchée puis elle m’a emportée et Mère Zubrowka nous a portées.
J’ai eu si froid ;
Il n’était pas là
Mais la Zubrowka a raison ; elle a raison pour moi.
Zubrowka, sur rives sans parfum, prends-moi !
Et prends-moi encore cette fois !
Je t’aime, toi !
Mais tu sais ça déjà ; ô combien tu sais ça
Mes sentiments pour toi.
Rivière transparente et sans parfum qui ne me trahit pas ; ô non, jamais !
Et je reviens à toi, encore et encore, toi sans parfum ni foi.
Personne ne décide pour moi sauf toi, parfois.

mercredi 13 novembre 2013

La névrose à dos III

Rouge sur blanc (attention en terme de boisson, tout fout le camps, je l'ai vérifié) mes maux étalés en lettres de sang sur un immense drap blanc (et de fait un lit king size) frais et immaculé ; me coucher et me faire servir, à présent. Les mots servent, si, si... Je les scanderai sur une litanie nerveuse. Le rouge pour déterminer, le blanc pour souligner, et après ? Tout mélanger, laver, brûler et repartir de Rien*.

Jeter un regard cerné mais néanmoins clair dans le miroir de la salle de bains mal éclairée.
Reconnaître que ce visage est une expression de l'ennui et de ce qui reste indéfini.
Retourner à table et faire couler le vin et l'encre noire sur le papier recyclé.
Trouver une voie au moins jusqu'à demain minuit, au moins jusque-là.

Accepter ses erreurs ; de suite les froisser et les jeter au panier.
Se rappeler ses habitudes et son quotidien, par mégarde.
Les adoucir sous mes doigts lancés sur le clavier ;
Les aimer car elles demeurent l'arrière-garde.

J'aime mon quotidien : ranger, laver...
Il met l'ordre dans mes pensées.
Mon quotidien est auréolé ;
Et il crée ma mausolée.

Il conçoit ma faim ;
Puis me remplit.
A la fois la fin
Il est ma vie.

Des mots.
Du sens
En trop
Danse

Lasse
Nue

Ô

.


*Rien. https://soundcloud.com/un-lambeau-de-po-te/impro-autour-de-rien?utm_source=soundcloud&utm_campaign=share&utm_medium=facebook(Son : Trap and Zoid)

jeudi 7 novembre 2013

La névrose à dos II


Un écran de fumée, un écran d'ordinateur, entre les deux de la lumière de synthèse et puis moi derrière (enfin devant d'une certaine manière). J'enchaîne les citations et puis je ne trouve aucun vers ; mais ils me taquinent ceux de ma dernière maison ; ce qui me pousse à boire une bouteille puis une autre. Le Cava coule tant qu'il peut. 

Taper, noir sur blanc, des mots peut-être incohérents, et alors ? Ils me paraissent comme tel un instant, une nuit tout au plus. Dans le fond de ces journées tourmentées paraît au cœur de la nuit et des mots écrits une lumière infime néanmoins nécessaire à l'élaboration de mes jours à venir. Ils me permettent d'avancer dans le noir. Qu'ils restent indéchiffrables si ça peut m'aider. Je ne demande qu'à m'enivrer. Le planning de ma journée est ma barrière ; je ne le connais que trop bien. Faire la vaisselle, aller au supermarché, nettoyer l'entrée, vendre, acheter. Mais avancer, et surtout ivre, sur le sentier du cœur ; celui où je ressens en plein chaque évènement. Ne pas les nier ces sentiments mais les ouvrir, les déchirer ; les faire saigner.

dimanche 27 octobre 2013

La névrose à dos

Les maux à venir sont la représentation d'une contre-vérité. Il faut les imaginer comme des fleurs, mais des fleurs d'une teinte sombre. Il y en a trop au sein du noyau du désir qui pourrit par manque de pureté et de transparence, donc. Entre son nouvel aspect liquide et noir puis sa puanteur, sa nouvelle éclosion, il y a un nouveau crime innocent et une délicieuse descente aux enfers. ...

vendredi 25 octobre 2013

Transcander la Clarté

Comme je ne plais pas au genre féminin
Et que j'aime de moins en moins tous les humains
Je lie mon chien, le pénètre de mon surin
Puis enfin je parviens à cracher mon venin
Mon chien est mon fidèle ami et est tout à moi
Et tout ce qu'il a, y compris son habitat
C'est bien à moi qu'il le doit ; mon chien est à moi
Je suis bien dans ce trou ; je suis bien n'importe où



mardi 15 octobre 2013

Naïve

Une rose en prose, si j'ose... (Inédit)

Parce qu'au travers de ce parcours sans me prémunir
De gants, attirée par tant d'apparat, je tends mes doigts
Écarter ces fleurs pour faire face au vice, ne plus le fuir
Fait couler mon sang ; mais elles écorchent juste mes bras
Elles, elles ont pris soin de se protéger du pire
Et leur beauté m'avise tout autant de les bannir
Ne pas craindre les épreuves. Suivre ma voie.
Car au-delà du mal, enchantement, je te vois
Une trace de toi, émoi, s'y grave pour l’éternité, bébé
Le mal subi par par certaines pénuries orne ma destinée
Comme je hais la facilité, l'acquis sans même y songer !

Pourtant, certains dons du Ciel, pleins de beauté
S'apparentent aux reflets de mes idées ; des rêves éveillés
La Terre Mère Nourricière dont les propos m'interpellent
Me réveille et me dit : " Prends soin de moi, je t'en prie !
Je te nourris et sans fleurs, tu le sais, ni airs ni romances
Regarde-moi ! J'ai besoin d'être contemplée et écoutée. "
La nature me dit : " Crois en ce qui conçoit toute beauté ! "
Sécurisée, je continue à évoquer des citations, en transe
Tout en caressant les piquants de ces fleurettes qui osent
Se projeter vers le ciel dans lequel file parfois une étoile
Écartant leurs corolles, ces divines gerbes prennent la pose

Quand je rédigeais juste des poèmes en prose ...

samedi 12 octobre 2013

Second Minute Poem

On appelle ça l'orgasme
Chez moi c'est plus fort que lorsque tu cries après avoir joui en moi
Ma maison est mon tombeau
Pourtant je l'aime
J'y suis la plupart du temps...
...

Poème Minute Premier

Bien sûr je m'endors devant l'écran de télé
Je me réveille à l'aurore et je dois bosser
Je vais quand même aller me recoucher un peu
Et m'effondrer dans mon lit pour une heure ou deux
Quand j'arrive au boulot je ne suis pas coiffée
Je n'ai pas le temps de m'aimer ; vite ! un café !

samedi 18 mai 2013

Three days

Ces trois jours je les lui ai demandés en esquissant un sourire si heureux ! Mais ce délai semble trop court. Ou n 'a pas lieu d'être. Je ne décide rien. Mon corps  le fera pour moi. Je vais sans doute vomir toute cette bile ; alléger mon foie, entrevoir le bout du couloir; être éblouie ; vomir encore et mourir à cette idée de l'amour qui m'a bercée sept années d'affilée, sept putain d'années !

Et ensuite, quelle heure sera-t-il ? Je ne sais pas.

Je ne pleure plus mais je ris seule, et si fort ! J'ai l'air d'une folle. Mieux vaut rester enfermée chez moi.

Je refais un litre de café.
Je n'ai plus de bière, va falloir sortir pour en acheter.
Je me réécouterai The faith de The Cure comme quand j'aimais déprimer à l'aube de mes quatorze ans.

Les rideaux restent tirés.