mercredi 13 novembre 2013

La névrose à dos III

Rouge sur blanc (attention en terme de boisson, tout fout le camps, je l'ai vérifié) mes maux étalés en lettres de sang sur un immense drap blanc (et de fait un lit king size) frais et immaculé ; me coucher et me faire servir, à présent. Les mots servent, si, si... Je les scanderai sur une litanie nerveuse. Le rouge pour déterminer, le blanc pour souligner, et après ? Tout mélanger, laver, brûler et repartir de Rien*.

Jeter un regard cerné mais néanmoins clair dans le miroir de la salle de bains mal éclairée.
Reconnaître que ce visage est une expression de l'ennui et de ce qui reste indéfini.
Retourner à table et faire couler le vin et l'encre noire sur le papier recyclé.
Trouver une voie au moins jusqu'à demain minuit, au moins jusque-là.

Accepter ses erreurs ; de suite les froisser et les jeter au panier.
Se rappeler ses habitudes et son quotidien, par mégarde.
Les adoucir sous mes doigts lancés sur le clavier ;
Les aimer car elles demeurent l'arrière-garde.

J'aime mon quotidien : ranger, laver...
Il met l'ordre dans mes pensées.
Mon quotidien est auréolé ;
Et il crée ma mausolée.

Il conçoit ma faim ;
Puis me remplit.
A la fois la fin
Il est ma vie.

Des mots.
Du sens
En trop
Danse

Lasse
Nue

Ô

.


*Rien. https://soundcloud.com/un-lambeau-de-po-te/impro-autour-de-rien?utm_source=soundcloud&utm_campaign=share&utm_medium=facebook(Son : Trap and Zoid)

jeudi 7 novembre 2013

La névrose à dos II


Un écran de fumée, un écran d'ordinateur, entre les deux de la lumière de synthèse et puis moi derrière (enfin devant d'une certaine manière). J'enchaîne les citations et puis je ne trouve aucun vers ; mais ils me taquinent ceux de ma dernière maison ; ce qui me pousse à boire une bouteille puis une autre. Le Cava coule tant qu'il peut. 

Taper, noir sur blanc, des mots peut-être incohérents, et alors ? Ils me paraissent comme tel un instant, une nuit tout au plus. Dans le fond de ces journées tourmentées paraît au cœur de la nuit et des mots écrits une lumière infime néanmoins nécessaire à l'élaboration de mes jours à venir. Ils me permettent d'avancer dans le noir. Qu'ils restent indéchiffrables si ça peut m'aider. Je ne demande qu'à m'enivrer. Le planning de ma journée est ma barrière ; je ne le connais que trop bien. Faire la vaisselle, aller au supermarché, nettoyer l'entrée, vendre, acheter. Mais avancer, et surtout ivre, sur le sentier du cœur ; celui où je ressens en plein chaque évènement. Ne pas les nier ces sentiments mais les ouvrir, les déchirer ; les faire saigner.