vendredi 1 août 2014

Une Petite Maison

Une forteresse. Je suis une forteresse ; même lui il n'y croit pas. Enfin vis à vis de moi il parle de murs. De murs. Ces murs sont ceux-là mêmes construits avec ceux dont la figure grimaçante ne me disait jamais Je t'aime ; elle disait plutôt Va avec le vent. Ce vent n'était ni une brise ni un courant porteur mais une impasse, une haleine putride masquée par le vague parfum d'une pâte mentholée vendue par les publicités. Leur grimace et les mots sortant de leur bouche baveuse disaient en réalité Va, va avec Satan car en rien tu ne sembles vouloir coller au parquet de cette maison sans fondation dans laquelle tu es née. Va t'en. Et nous savons qui tu es.
Lui, lui il me regarde. Lui il me voit. Moi, moi, je suis encore parfois dans les murs de cette demeure fantôme. Mais sa confiance fait renaître mes véritables sentiments. En purifiant les lucarnes de ma demeure principale, à présent je peux laisser entrer la lumière.
D'abord la poussière envahit l'espace par un torrent de beauté physiologique puis me fait hurler et libère toutes les voies obstruées afin de pouvoir à nouveau me laisser respirer.
Mes vallées de larmes ont ramené les impuretés au sol avant de les évacuer aux abîmes de notre domaine à nous deux.
Les autres sont libres de voguer sur les flots de leurs larmes. Les miennes ils ne les auront plus.

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